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Retour sur le point presse de Bruno Le Maire à Global Industrie #GILyon2019

Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire a fait un point aux journaliste après avoir présidé, ce mardi 5 mars à #GILyon2019, le Conseil national de l’Industrie. Il évoque l’engagement des collectivités locales et des régions et aussi le rôle des pays européens pour lutter contre la concurrence asiatique et américaine.

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Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire a fait un point aux journaliste après avoir présidé, ce mardi 5 mars à #GILyon2019, le Conseil national de l’Industrie. Il évoque l’engagement des collectivités locales et des régions et aussi le rôle des pays européens pour lutter contre la concurrence asiatique et américaine.

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Des discussions très constructives avec les représentants du conseil national de l’industrie. Nous avons tenu cette nouvelle réunion du conseil national de l’industrie ici à Lyon, qui est une terre de l’industrie avec la secrétaire d’Etat Agnès Pannier pour faire le point sur l’état d’avancement de la structuration des filières et du développement de l’industrie dans notre pays. Vous savez que c’est une des ambitions majeure en matière économique du Président de la République et de cette majorité.

Nous voulons la reconquête industrielle des territoires et de la France. Et ça suppose de s’engager totalement dans la structuration dans les filières, dans l’innovation, dans l’investissement dans les technologies d’avenir, dans la formation, dans la qualification des jeunes. Donc nous aurons fait un point sur chacun de ces sujets pour voir l’état d’avancement de ce qui allait et de ce qui méritait aussi que nous accélérions sur les 18 filières qui sont prévues, 13 sont aujourd’hui structurées.

Il y a aujourd’hui urgence maintenant à ce que les 5 dernières soient structurées. Sur l’accélération, c’est-à-dire la digitalisation des PME, l’objectif c’est 4 000 PME qui passent par l’accélérateur de la DPI. Aujourd’hui c’est 650.

La DPI a fait un travail remarquable mais on voit bien qu’il faut accélérer. Sur l’innovation nous souhaitons établir un lien très étroit entre le monde de la recherche, entre le fond pour une innovation de rupture qui a été créée et le monde industriel.

Nous réunirons prochainement les représentant du fond pour l’innovation de rupture et le conseil national de l’industrie pour qu’il y ait un lien entre la recherche sur les technologies de rupture et leur développement industriel sur le terrain dans nos territoires.

Toutes les choses avancent, cette reconquête industrielle aujourd’hui elle donne des résultats puisque nous avons enfin stoppé l’hémorragie emplois industriel dans notre pays depuis 10 ans.

1 million emplois industriels supprimés au cours des dernières années, 100 usines qui ont fermées par an au cours des dernières années. Nous avons stoppé cette hémorragie puisque nous recréons pour la première fois depuis 10 ans des emplois industriels en France.

Mais il est impératif d’accélérer pour que cette reconquête industrielle se traduise par des résultats et parce que le monde va vite, les transformations technologiques vont vite et qu’il n’y a pas un instant à perdre pour accélérer sur cette reconquête industrielle.

Un deuxième mot pour vous dire que cette reconquête industrielle doit se faire dans le cadre d’une stratégie européenne. C’est ce qu’a dit le Président de la République dans la tribune qu’il a signé et ça impose de revoir aussi la stratégie industrielle de l’Europe.

Nous l’avons proposé avec nos homologues allemands il y a quelques jours, le Président de la République vient de réaffirmer sa volonté de changer les règles en matière de politique industrielle. Il faut être capable d’assumer une préférence communautaire, lorsque les produits industriels soit réalisés en Europe, en France, en Allemagne, en Italie ou en Espagne, il est sage de leur préférer d’autres produits qui sont réalisés ailleurs.

Il faut changer les règles de la concurrence pour favoriser l’émergence de champions industriels. Et surtout parce que c’est le point critique, il faut que l’Europe investisse beaucoup plus dans l’innovation, dans l’intelligence artificielle et dans les technologies de rupture car c’est ce qui fera la différence entre les nations vaincues et les nations vainqueurs.

Entre celles qui réussiront le 21ème siècle et celles qui seront dominées au 21ème siècle. Nous, nous voulons une France qui appartienne au camp des vainqueurs au 21ème siècle et nous voulons une Europe qui, entre la Chine et les Etats-Unis, affirme son indépendance industrielle et sa souveraineté industrielle.

Un dernier mot pour vous dire que construire dans l’industrie du futur ça ne se fera pas sur les ruines de l’industrie du passé et que nous continuerons avec Agnès Pannier à nous battre tous les jours pour chaque emploi industriel. J’entends les critiques de ceux qui disent, ils ont été battus, ils n’ont pas obtenu tel résultat, peu importe, peu importe les critiques.

Les ouvriers français doivent savoir qu’ils peuvent compter sur l’engagement total du ministre de l’économie et des finances et de ce secrétaire d’Etat pour sauver les sites industriels, pour défendre l’emploi et pour être un soutien de chaque ouvrier. Je ne crois pas à une politique qui dirait y a rien à faire laissez tomber qu’ils se débrouillent on construit une industrie 4.0. L’industrie 4.0 n’existera pas si nous abandonnons nos territoires industriels, nos usines et nos ouvriers lorsque leurs emplois sont menacés. 

Nous serons sur tous les fronts, nous nous battrons et nous continuerons à nous battre avec des résultats. S’agissant, par exemple, du cas de Ford de Blanquefort, j’ai exprimé à plusieurs reprises le regret que Ford n’ait pas accepté le projet de reprise de Punch dont acte et j’ai dit que Ford paierait. Et je peux vous annoncer ce matin que Ford paiera. Je signerai dans quelques jours une lettre d’intention avec la direction de Ford, dans laquelle Ford prend des engagements très fermes pour payer ce qu’elle doit aux salariés, à l’entreprise et au site industriel. 

Ford paiera 20 millions d’euros pour la réindustrialisation du site de Ford Blanquefort. Je rappelle que l’obligation légale était de 3 millions d’euros, Ford paiera 20 millions d’euros pour la réindustrialisation du site. Cela fait plusieurs jours que nous sommes en négociations avec Ford, je pense que c’est une bonne nouvelle pour l’avenir du site industriel de Ford Blanquefort.

Il est également prévu, comme les salariés l’avaient demandé, que si le groupe de travail que nous avons constitué dans lequel il y a les salariés, la Région, les collectivités locales, l’Etat. Si ce groupe de travail estime qu’il vaut mieux garder les outils de fabrication, les machines, ils pourront déduire du montant de ces 20 millions d’euros le rachat des machines nécessaires à la réindustrialisation du site. 

Ce sera aux salariés, aux ouvriers, aux collectivités locales de faire ce choix. Il y a une enveloppe de 20 millions d’euros pour la réindustrialisation mais si les salariés, les collectivités locales préfèrent garder les machines et déduire de cette enveloppe le prix des machines, ils pourront le faire. Ford paiera également pour la dépollution du site de façon à ce que nous ayons un site propre qui permette une nouvelle activité industrielle. 

Enfin Ford paiera un plan social de 165 millions d’euros, j’avais indiqué que ce plan social devait être généreux, protecteur des salariés. Il est généreux et il est protecteur des salariés. Vous voyez qu’il est utile que l’Etat se batte sur chaque dossier, sur chaque usine.

Et c’est pas parce que nous sommes engagés dans l’industrie du futur, dans la reconquête industrielle, dans l’innovation, dans le financement des technologies de rupture, dans la bataille de l’intelligence artificielle qui va être décisive dans l’avenir de notre industrie, qu’il faut laisser tomber les ouvriers dont les emplois sont menacés dans certains sites industriels. Ils doivent savoir qu’avec Agnès Pannier ils peuvent compter sur notre détermination totale pour mener ce combat.


Juste après cette conférence de presse, Bruno Le Maire s’est fait remettre les ciseaux par un robot pour officialiser l’ouverture de la 2e édition du Global Industrie. Un salon où 45.000 visiteurs sont attendus et 50 filières représentées.

Il est allé ensuite à la rencontre des exposants du  pour discuter, changer autour de l’industrie d’aujourd’hui et du futur (industrie 4.0).

Accompagnée de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État, a participé à 14 h à la 1ère Assemblée générale des Territoires d’industrie.